19/01/2011

le travail à la longe

Travail à la longe et éducation du cheval
___________________________________________________________________________

Indissociable du travail monté, le précédant toujours dans la chronologie de l’éducation du cheval, premier élément de la prise d’influence de l’homme sur le cheval, le travail à la longe est cependant trop souvent négligé par beaucoup de cavaliers.
De plus, l’importance du travail à la longe a de nombreux avantages, trop rarement mis en avant :

travail hors le poids du cavalier, la longe permet d’échauffer le cheval et de le muscler, ce qui lui permettra ensuite de conserver plus facilement le naturel de ses allures sous le poids du cavalier, qu’il acceptera plus aisément.

dans la mesure où le cavalier peut suivre les évolutions de son cheval, il peut étudier tous les détails de ses déplacements ; il pourra ainsi dans un premier temps corriger les défauts de rectitude et ensuite mieux se rendre compte, mieux comprendre et mieux reproduire dans sa pensée les mouvements de son cheval, pour ensuite plus facilement les corriger si nécessaire et les améliorer.

La longe peut remplacer une séance de travail, peut la précéder ; ce peut être aussi une séance récréative.

Bien évidemment, la longe peut s’appliquer aussi bien pour un travail sur le plat que pour une séance d’obstacles.

Et enfin le travail à la longe est un passage obligé pour la découverte du travail à pied.

1/ Préparation du travail à la longe :

Le travail à la longe demande un cheval qui réponde correctement à la voix : il faut donc l’y exercer ; c’est dès les premiers pas au licol que l’on va apprendre au cheval à répondre à la voix.

Les mots employés, l’intonation utilisée devront être en permanence les mêmes : OH pour arrêter, ohoh pour ralentir, au pas, au trot ; ces demandes pour passer à l’allure inférieure doivent être faites avec une voix douce et chaque syllabe doit être prolongée. Au contraire, les ordres pour passer à l’allure supérieure- MARCHE, TROTTE, GALOPE, doivent se donner d’une manière sèche, à voix forte, tel le claquement d’un fouet.
Bien sûr, au licol, les seuls ordres qu’apprendra le cheval seront OH, ohoh, marche.
Le cheval devra être habitué à être conduit au licol aussi bien à main gauche qu’à main droite.

2/ Le matériel du longeur :

La longe doit mesurer une dizaine de mètres ; sa nature est fonction du cavalier et plus particulièrement de la taille de sa main ( trop grosse, elle aura du mal à être bien tenue une fois pliée correctement) ; personnellement, j’utilise une cordelette d’alpinisme, plus fine, donc tenant plus facilement en main ; une des extrémités se compose d’une boucle qui permettra une bonne prise lorsque la longe sera totalement dépliée ; à l’autre extrémité sera installé un mousqueton, auquel sera rattachée une boucle réglable en cuir : selon l’endroit où elle sera fixée sur le cheval, on choisira l’une ou l’autre( le choix sera fonction du degré d’avancement dans l’éducation du cheval, et du matériel utilisé : caveçon ou filet. Sur le caveçon, on utilisera le mousqueton, ainsi que sur le filet lorsque l’on met la longe en enrênement Colbert ; la boucle sera utilisée pour fixer la longe sur la muserolle.)

Le longeur devra aussi avoir en sa possession une chambrière : celle-ci sera les jambes du cavalier, la longe en sera la main.

Afin d’éviter tout risque de brûlure au cas où le cheval tirerait d’un seul coup sur la longe, le cavalier aura toujours des gants pour tourner son cheval en longe.



                                                             Dossier élabore par Yves Katz (1cheval.com)