31/08/2012

Pavlov et le dressage




DEFINITION

Le cheval s’oppose à toute pression ou traction directe : si un cavalier utilise sa force ou une tension constante sur la longe pour faire avancer ou reculer le cheval, ce dernier résistera. C’est le réflexe d’opposition.
Le cheval doit apprendre à céder, à se laisser tirer ou de reculer lorsque son cavalier le lui demande. Cependant, le réflexe d’opposition peut réapparaître si l’action du cavalier est trop brusque ou prolongée. Les actions doivent donc être brèves et souples afin d’éviter ce réflexe.

EXPLICATION

Dans la nature, le cheval est une proie et ne doit donc jamais se laisser capturer, renverser ou déséquilibrer sinon il se trouve en danger. Aujourd’hui, ces réflexes sont inadaptés à son environnement et peuvent poser des problèmes comme un cheval qui tire au renard ou qui force le passage.
Le cavalier doit éduquer son cheval et obtenir sa coopération afin d’éviter ce réflexe.

Le réflexe d'opposition est un réflexe inné décrit pale Dr Pavlov.

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Ivan Petrovitch Pavlov  (en russe : Иван Петрович Павлов) (14 septembre 1849 à Riazan, Russie -
 27 février 1936 à Leningrad, Russie) est un médecin et un physiologiste russe, lauréat du prix Nobel de physiologie ou médecine de 1904 et de la médaille Copley en 1915.

Travaux

Au cours des années 1890, Pavlov réalisa une expérience sur la fonction gastrique du chien en recueillant grâce à une fistule les sécrétions d'une glande salivaire pour mesurer et analyser la salive produite dans différentes conditions en réponse aux aliments. Ayant remarqué que les chiens avaient tendance à saliver avant d'entrer réellement en contact avec les aliments, il décida d'investiguer plus en détail cette « sécrétion psychique ». Il s'avéra que ce phénomène était plus intéressant que la simple chimie de la salive, et ceci le conduisit à modifier ses objectifs : dans une longue série d'expériences, il variait les stimuli survenant avant la présentation des aliments. C'est ainsi qu'il découvrit les lois fondamentales de l'acquisition et la perte des « réflexes conditionnels » - c'est-à-dire, les réponses réflexes, comme la salivation, qui ne se produisaient que de façon conditionnelle dans des conditions expérimentales spécifiques chez l'animal. Ces expériences, réalisées au cours des années 1890 et 1900, ne furent connues des scientifiques occidentaux que par des traductions isolées et ce n'est qu'en 1927qu'elles furent toutes traduites en anglais.
En 1904, il est lauréat du prix Nobel de physiologie ou médecine « en reconnaissance de son travail sur la physiologie de la digestion, ce qui a permis de transformer et d'élargir le savoir sur les aspects essentiels du sujet1 ». Il fut le premier Russe à recevoir le prix Nobel et à exposer en russe ses travaux. L'usage d'une langue peu connue provoqua un fameux contresens ; c'est ainsi qu'on parle encore de « réflexes conditionnés » alors que « réflexes conditionnels  » serait plus exact.


Le réflexe de Pavlov est un reflexe conditionné mis en évidence par Yvan Pavlov qui lui a donné son nom. On dit souvent conditionnement pavlovien
À partir de 1889 le physiologiste montra que si l'on accoutumait un chien à accompagner sa nourriture d'un stimulus sonore, ce dernier pouvait à la longue déclencher la salivation de l'animal sans être accompagné de nourriture.
En fait, il est démontré que la sécrétion de la salive peut être provoquée par un contact direct avec la nourriture ou par un stimulus lié à celle-ci, tel un son de cloche par exemple.
Pavlov a fait considérablement avancer les recherches sur les réflexes conditionnels. Ces réflexes peuvent s’apparenter à une réaction involontaire, non innée, provoquée par un stimulus extérieur. Pavlov a développé la théorie selon laquelle les réactions acquises par apprentissage et habitude deviennent des réflexes lorsque le cerveau fait les liens entre le stimulus et l’action qui suit.
Pavlov décrit deux types de réflexes, les réflexes innés, déjà présents à la naissance, et les réflexes conditionnels, ceux que l’on acquiert avec l’apprentissage. C’est sur cela qu’il se base pour faire avancer sa théorie et donner corps à cette idée. Il se lance donc dans des études sur le conditionnement des réflexes. Pour appuyer ce qu’il avance, Yvan Pavlov expérimenta sa théorie sur un chien.
Prônant la voie de l'expérimentation, il fut l'un des premiers scientifiques à imposer l'utilisation d'animaux intacts ou n'ayant subi que de faibles interventions.


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Le dressage n'est donc qu'un savant dosage de l'utilisation de réflexes innés et acquis permettant normalement la maîtrise de l'animal.Mais gardons toute humilité face à cette avancée scientifique.

« Ars longa, vita brevi » Hippocrate